Au début du XXe siècle, la décision fut prise de construire une nouvelle église consacrée à saint Germain.
La ville de Flers possédait déjà un lieu de culte dédié à ce saint. Mais jugé trop petit et menaçant ruine, cet édifice, dont la haute tour était datée du XVIIe siècle, fut entièrement démoli dès lors que la nouvelle église fût achevée.
La cérémonie de la pose de la première pierre de l’église St Germain eut lieu le jour de la fête de Jeanne d’Arc, le dimanche 17 juillet 1910
Cette nouvelle église était la fierté des Flériens. Elle fut bâtie grâce à leur générosité même si, les flèches prévues lors de sa conception, ne furent jamais mises en chantier. Les paroissiens durent se contenter des deux tours, achevées difficilement.
Le 6 juin 1944, au soir, les bombes ont détruit l’église, ne laissant que les murs épais de granit et les tours.
« Une torpille traversa le chœur pour exploser dans la crypte où de nombreux Flériens s’étaient précipités s’y croyant à l’abri. On devait retirer une dizaine de morts.
Dans l’église elle-même, les bombes avaient tout saccagé : vitaux, rosaces, chaises, ornementations, grilles en fer forgé qui entouraient le chœur. » (Extrait du livre : Flers dans la tourmente)
Aujourd’hui cette vaste construction néo-gothique renferme de beaux vitraux modernes (1960-1962), très colorés. Les verrières de l’abside sont de Chevallier. La rosace surmontant le porche d’entrée, les hautes verrières de la nef et du chœur sont du verrier flérien Jean Chaudeurge.
Le plus : la rosace de Jean Chaudeurge et ses couleurs chatoyantes